Tanis, à propos

Une mission archéologique en Égypte

Sân el-Hagar, la ville actuelle, voisine des ruines antiques, est située à environ 130 kilomètres au nord-est du Caire, dans la province de Sharqeyah. Le site est bordé par le bahr Saft qui correspond probablement à l’ancienne branche tanitique du Nil.

Le site de Tanis, qui se présentait pendant des siècles sous la forme de collines perdues au milieu des terres inhospitalières, fut mis en valeur par Pierre Montet en 1929. Le fouilleur eut le plaisir de découvrir les tombes de plusieurs pharaons des XXIe et XXIIe dynasties. En 1965, après quelques années d’arrêt, les fouilles furent reprises par Jean Yoyotte, jusqu’en 1985. Les divers travaux de recherche effectués à Tanis depuis 1985 ont entraîné de profondes modifications dans l’aspect général du site et dans la vision scientifique que l’historien peut avoir des problèmes liés à son évolution. L’hypothèse qui fait de Tanis une Thèbes du Nord, réplique conçue à l’image de celle de Haute-Égypte, s’est révélée particulièrement féconde avec la découverte de deux nouveaux temples, Amon d’Opé au sud et Horus de Mesen au centre du tell, ainsi que de nouveaux quartiers urbains et d’une nécropole populaire très étendue.

Tanis illustre bien les grandes variations qui ont affecté le nord-est du Delta depuis trois millénaires. Les buttes de sable originelles se sont trouvées intégrées, à la suite de modifications du régime des branches du Nil, à des terrains favorables au développement d’une cité née de conditions économiques, politiques et religieuses mal définies, mais fondées sur des rivalités internes à l’Égypte liées aux crises du Nouvel Empire finissant et aussi sur la pression croissante des pays du nord et de l’est dans les relations internationales. La ville se développa à partir de la fin de la XXe dynastie (vers 1100 av. J.-C.). Sous la XXIe dynastie (1070 à 945 av. J.-C.), elle devint la capitale d’une Égypte à nouveau livrée aux traditionnelles divisions entre le Nord et le Sud. Métropole religieuse et funéraire sous la XXIIe dynastie, elle conserva une indéniable importance jusqu’à la fin de l’époque ptolémaïque. Dans le cours de l’époque romaine, la subsidence d’une partie des régions côtières entraîna l’extension du lac Menzaleh, la progression des eaux salées et l’anéantissement de l’espace agricole. Tanis périclita. Les lieux prirent progressivement l’aspect que les découvreurs des XVIIIe et XIXe siècles ont enregistré dans leurs récits.

A la période des découvreurs : Sicard (1722), Jacotin, Dolomieu, Cordier (dans les années 1799-1800), succède celles des antiquaires: Hamilton (1801), Drovetti et Rifaud (1825). Entre 1860 et 1865, A. Mariette, entreprend les opérations de grande envergure. Son intervention est complétée briévement par celle de Fl. Petrie en 1884. En 1904, le Service des Antiquités fait transférer au musée du Caire, par Barsanti, les pièces majeures qui étaient conservées sur le site. De 1929 à 1940, la Mission de P. Montet travaille simultanément dans le grand temple et dans le temple dit d' »Anta » (Mout). A la veille de la seconde guerre mondiale, P. Montet découvre les tombes royales et leurs trésors. En 1965, la mission devient la Mission Française des Fouilles de Tanis sous l’égide du Ministère des Affaires Étrangères et de l’École Pratique des Hautes Etudes. J. Yoyotte la dirige de 1965 à 1985. Ph. Brissaud lui succède à la tête de la mission en 1985, et créa en 1988 la Société Française des Fouilles de Tanis

lien à consulter :http://tanis-sanelhagar.fr

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